Rien ne va plus

Publié le par fredo


Rien ne va plus

Les jeux sont faits

Dès le jour où tu nais

Tu tournes la roue de l’infortune

Celle qui te promet la lune

Et qui te laisse cramer tes tunes.

 

Rien ne va plus

Tu as misé tes dernières économies

Alors qui tu n’avais plus un radis

Tu te vois en haut de l’affiche

Espérant devenir riche

Grace à tes six numéros fétiches.

 

Rien ne va plus

Sur cette planète

Ou tout le monde se prend  la tête

Pour un non pour un oui

Pour cette économie

Et cette nature qu’on détruit

 

Rien ne va plus

ma tête explose

Faute de faire une pause

Dans cette course sans fin

A la recherche du meilleur destin

Prisonnier  de ce terrible instinct

 

Rien ne va plus

Je pète un plomb

Contre ceux qui touchent le fond

Croyant détenir le savoir

Ils veulent nous dicter l’histoire

Aveuglés par le pouvoir

 

Rien ne va plus

Pour mon slam

Qui va choquer ses gentes dames

Qui jetteront  mon écriture

A cette triste pâture

Que l’on appelle censure

 

Rien ne va plus

S’il elles me se bâillonnent

Je vais les traiter de connes

M’éloignant de la littérature

Et de ses droitures

En frisant la démesure

 

 

Rien ne va plus

Je me lâche

Et refuse que l’on m’attache

Je veux défendre mes idéaux

Par tous les moyens et tous les mots

Au risque s’il le faut de passer pour un idiot

 

Rien ne va plus

Je crache mon venin

En cherchant en vain

La clef qui permettra d’ouvrir  les cages

De ceux qui reste sage

Et que le système tiens en otage.

 

Rien ne va plus

Dans ce monde cruel

Ou les oubliés se ramassent à la pelle

Restant invisible

Aux yeux si sensibles

De ceux qui ne jurent pourtant que sur la bible

 

Rien ne va plus

Lorsque je m’engage

On me regarde comme un tueur à gage

Mais je suis fière de dégainer mes mots

Contre tous les idéaux

Défendu par ses salauds

 

Rien ne va plus

Mais je n’ai pas fini

Car j’ai envie de pousser un cri

Au nom de tous ces êtres purs

Qui forment dame nature

Et qu’on étouffe sous les ordures

 

Rien ne va plus

Pour vos enfants

Pourtant si charmant

Condamné aux travaux forcés

Pour espérer un jour réparé

La bêtise de leurs ainés

 

Rien ne va plus

Et pourtant ce soir

Je ne cherche pas la bagarre

Mais simplement un regard

Dans lequel apercevoir

Une lueur d’espoir

Publié dans Vents de lettres

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