Cela restera entre nous !
De vous à moi
Elle se murmure tous bas
Sans foi ni loi
Comme un chat aux aboies
Elle finira sur les toits
Cette rumeur-là.
Tu ne le répète à personne
Mais lorsque ton heure sonne
Tu craches avec indifférence
Le poids de cette souffrance
Qui fera plus vite que tu pense
Son premier tour de France.
C’est confidentiel
Mais pas éternel
Et comme l’hirondelle
Tes secrets solennels
S’en iront à la pelle
Vers le septième ciel
De bouche en bouche
Elle se propage
Au fil des voyages
De ces enfants sages
Aux doux visages
Provoquant des carnages
Dans vôtres entourages
Toi qui étais si pudique
Tu vis à l’heure du numérique
Et en quelques clicks
On te dénude en publique
Tu fais confiance à tes amis
Qui par milliers sont réunis
Pour tuer ton ennui
Et cracher sur tes ennemis.
Tu penses avoir de la chance
Quand tu éponges tes souffrances
En disant ce que tu penses
De tes maux et de la présidence
Toi qui te caches derrière cette toile
Sans jamais regarder les étoiles
Vite relève les voiles
Avant de te retrouver à poil.
Victime de tes excès
Tu coures dans les lacets
De cette route sans arrêt
Entre le bon, le mauvais
Ou tu cherches la paix
Et qui te mènera au décès
Tous ces mots s’entre choque
Dans mon slam qui provoque
Avec ces phrases loufoques
Sur les maux de cette époque
Ou la planète débloque
A cause de toi
A cause de moi
A cause de cette espèce
A cause de ceux qui oppressent
Cela fait la une de la presse
Puis cela se tasse
On nous voile la face
En effaçant nos traces
Avec des histoires de fesses
Ou des grandes messes
Cachant la détresse
De ceux qui souffre en silence
Qui bossent pour payer de l’essence
Mais jamais ne pense
A Crier ces différences
Qu’on appelle utopies
Que l’on trouve jolies
Le soir entre amis
Le matin au saut du lit
Mais que surtout on oublie
Lorsque l’on agit
Comme des fourmis
Dans ce monde engourdis.
Par l’ennui
Et la barbarie
De ces vies que l’on détruit
Pour un non pour un oui
C’est le prix
De ses produits
Que l’on consomme
Comme des cons
Sans donner notre opinion
Sur ceux qui poussent les pions
De ce jeu de déraison
Ou la loi du plus fort
Te crie t’ai toi ta tort
Et toi tu te tais car t’écoute
Ces tordus qui te brouillent
La route et te filent des doutes.
Ils te prennent la tête
Avec leurs théorèmes
Et leurs pouvoirs suprêmes.
Mais toi aussi en secret
Tu aimes mon pamphlet
Tu rêves d’une trêve
En tenue d’Eve
Sans ce système qui m’énerve.
Alors je continue
Et à vous amis, ennemis
Qui m’avez reconnu ou
Qui m’êtes inconnus
Je dédie ces mots
Qui font mal que tu chuchotes
Que tu lis et que j’écris en lettres
Capitales, dans ce journal
Un peu banal
Ou les lecteurs
Sont électeurs
Et cherche un docteur
Contre ces scandales
Qui mettent des cailloux dans nos sandales
Quand nos enfants ont la dalle.
Oui je ressemble à mon père
Et j’en suis fier
Je n’ai pas envie de me taire
Car sur cette terre,
Il y a trop de chose à faire
Et avant de terminer au cimetière
J’aimerai déplacer des pierres
Qui font trop de poussières
Dans les vies de nos mères.
Cette belle nature
Ne m’a pas donné l’armure
Ni la musculature
Pour casser les murs
Elle me donne des mots
Parfois triste parfois beau
Je vous les livres
Aux travers de ce flot
Qui vous rends ivre.
Et oui souvent je vous saoule
Avec mes flots qui déboule
Dans vos cerveaux qui croule
Sous les infos qui moulent
Les esprits de la foule.
Envie d’un peu d’air
Sur cette terre
Qui tourne à l’envers
A cause de quelques pervers
Qui veulent tout faire
Pour maîtriser les sphères
De notre univers.
Qu’ils vivent en Iraq
Ou qu’ils se prénomment Barack
Ils n’entendront pas mes attaques
Contre tout ce micmac
Contre tous ces bigs mac
Qui me mettent en vrac.
Alors que puis-je faire
De mes vers
Aux gouts amers
Qui ne pourront satisfaire
Le presbytère
Peut-être une chanson
Au diapason
De mes passions
Au risque de vous déplaire
Je vomis mes glaires
Sur ce monde vulgaire
Et avant de me taire
Je voudrais avant tous
Vous priez a genoux
De croire que ce monde est fou
Mais cela restera ente nous.
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